La fenêtre ci-haut permet de modifié la résistance à la traction en fonction du type de combinaison de charges en cours. Par exemple, l’usager peut donc forcer une résistance à la traction nulle pour les cas normaux alors qu’une résistance supérieure est considérée pour toutes les autres combinaisons de charges.  Lorsque la fissuration est permise, une distinction est faite entre le critère d’initiation de fissure et le critère de propagation de fissure.  En effet, après qu’une fissure est initiée, disons à l’extrémité amont d’un joint où la concentration de contraintes est minimale, il est probable que la concentration de contraintes ait lieu à proximité de la pointe de la fissure en propagation (ANCOLD 1991).  Par exemple, le critère d’initiation de fissure peut être défini comme une résistance à la traction de 1000 kPa mais une fois la fissure initiée, celle-ci doit être propagée sur une longueur suffisante pour obtenir un ligament complètement comprimé (condition de traction nulle pour la propagation de fissure).  Les résistances admissibles à la traction pour l’initiation de fissure et la propagation sont spécifiées pour les différentes combinaisons de charges : (a) conditions normales en opération, (b) condition inhabituelles (c) condition extrêmes.  


Initiation de fissure : La résistance à la traction admissible pour l’initiation d’une fissure est définie comme étant la résistance à la traction du béton divisée par un coefficient spécifié par l’usager.  Une fois que la fissure est amorcée, sa longueur est calculée en appliquant le critère de propagation de fissure approprié.


Propagation de fissure : La résistance à la traction admissible pour la propagation de la fissure est définie comme la résistance à la traction du béton divisée par un coefficient spécifié par l’usager.  Cette valeur doit être inférieure ou égale à la résistance définie pour l’initiation de fissure.


Amplification dynamique de la résistance à la traction : Pendant un épisode de chargement rapide causé par des mouvements sismiques, la résistance à la traction du béton est plus grande (effet du taux de chargement) que dans le cas d’un chargement statique.  Un facteur d’amplification dynamique peut être défini pour augmenter la résistance à la traction du béton utilisée dans le calcul des critères d’initiation et de propagation de fissure.