La cohésion apparente, Ca, est parfois utilisée pour définir un joint rugueux non cohésif avec des aspérités de surface ayant une résistance à la traction nulle. La cohésion apparente est généralement définie par l'intersection, avec l'axe de cisaillement vertical, d'une droite de régression linéaire obtenue à partir d'essais de cisaillement menés à différents niveaux de contraintes normales (Figure 114). Cette valeur correspond donc à la résistance au cisaillement sous une contrainte normale nulle. Cependant, comme le joint n'est pas cohésif, par définition, la résistance au cisaillement de l'interface doit être nulle sous une contrainte normale nulle. Ainsi, une valeur de contrainte de compression minimale peut être spécifiée pour mobiliser une cohésion apparente le long d'un joint non cohésif. Pour des intensités de contrainte normales inférieures à la valeur minimale (σn *), deux options sont disponibles:


Option 1:        La résistance au cisaillement est égale à la contrainte de compression multipliée par le coefficient de frottement tan(ϕ). La cohésion réelle ou apparente est utilisée si σn σn*.

 


Option 2:        La résistance au cisaillement est égale à la contrainte de compression multipliée par le coefficient de frottement tan (ϕ+i). Il n'y a pas de cohésion quand σn < σn*, mais plutôt un coefficient de frottement plus grand lorsque σn < σn*. Pour les contraintes de compression σn σn*, l’angle de friction ϕ est utilisé en combinaison avec la cohésion Ca.



La troisième et la quatrième option permettent de considérer une résistance au cisaillement dans la zone tendue non fissurée (σn ≤ ft). Notez que ces options ne sont pas conservatrices et que peu de guides ou lignes directrices sur la sécurité des barrages le permettent.


Option 3:        Dans la zone de tension, la résistance au cisaillement est égale à la contrainte de traction multipliée par le coefficient de frottement tan (j). Dans la zone de compression, la résistance au cisaillement est égale à la contrainte de compression multipliée par le coefficient de frottement tan(ϕ) à laquelle s’ajoute la cohésion.



Option 4:        Dans la zone de tension, la résistance au cisaillement est égale à la contrainte de traction multipliée par le coefficient de frottement tan (j). Dans la zone de compression, la résistance au cisaillement est régie par une loi de comportement bilinéaire.